Le Nuage de l'Inconnaissance
Extraits du livre: "Le Nuage de l'Inconnaissance" (traduction et introduction par Alain Sainte-Marie)
Introduction:
- Pour "connaître" Dieu, il faut faire l'expérience de sa présence, qui pour un chrétien, est amour.
- Dans cet amour pour celui qui est le principe de toute unité, l'ame retrouve son unité perdue dans la multiplicité des raisons formelles.
- L'union à Dieu un et trine est donc une dynamique fondée sur l'amour, principe d'attraction, d'unité et de ressemblance. En fait, les mots "Unité", "Amour", et "Dieu" désignent une seule et même réalité, puisque l'unification de l'âme par l'amour rend semblable à Dieu. Nos divisions et nos adversités internes s'estompent de manière mystérieuse au contact de la simplicité de cet Autre qu'est Dieu.
- Dieu se donne proportionnellement à la force de notre désir et à notre capacité à le recevoir.
- L'union d'amoureuse connaissance se reconnait dès l'instant où notre devenir ne dépend plus tant des caprices de l'imagination que de la présence créatrice de Dieu en nous et hors de nous, présence qui se manifeste dans l'amour indifférencié des créatures en Dieu.
- Cette dialectique de l'être et du néant est avant tout vécue sur le plan du désir qui, parce qu'il procède de la plénitude ontologique de la Divinité seule capable de le satisfaire, se heurte à l'insatisfaction quand il s'obstine à rechercher sa complétude dans ce dehors de lui-même qu'est le néant du monde. Hors de la plénitude du vide ineffable, il n'y a que le rien d'un néant indicible.
- L'amour, écrit Nocolas Bokov, est le degré suprême de l'attention.
- L'âme pleure ainsi à à la vue de son propre néant jusqu'à ce que Dieu lui fasse connaître qu'elle ne peut rien sans lui.
Dans une large mesure, lecture et méditation ne font qu'un.
Aussi, par une très grande grâce, Dieu fit-il s'embraser ton désir en y fixant un lien de langueur par lequel il te mena vers une manière d'être et un genre de vie plus religieux.
Car le moyen le plus sûr et le plus rapide d'aller au Ciel est le désir, non la marche.
De fait, ce n'est pas sur ce que tu es ni sur ce que tu as été que Dieu pose ses yeux pleins de miséricorde, mais sur ce que tu choisis d'être.
Tous les hommes ont des raisons de s'affliger, mais plus particulièrement celui qui connaît et qui ressent qu'il est.
Crois-moi, en vérité, bien souvent la patience dans la maladie et dans diverses autres tribulations est bien plus agréable à Dieu que toutes les dévotions qu'il te plaît de faire lorsque tu es en bonne santé.