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paroles qui font du bien, méditations quotidiennes

3 juin 2018

Alden Nowlan

 

 

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"Le jour où un enfant se rend compte que les grandes personnes ont des défauts,

il devient un adolescent ;

le jour où il leur pardonne,

il devient un adulte ;

le jour où il se pardonne à lui-même,

il devient un sage."

 

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3 juin 2018

Gandhi

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"Sois la différence que tu souhaites voir dans le monde." 

3 juin 2018

Antoine de Saint Exupéry

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" Extrait de "Le petit Prince": C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C’est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne plus croire en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ…"

 

3 juin 2018

Audrey Hepburn

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LA BEAUTÉ D'UNE FEMME

Pour avoir des lèvres attirantes, prononcez des paroles de bonté.

Pour avoir de beaux yeux, regardez ce que les gens ont de beau en eux.

Pour rester mince, partagez vos repas avec ceux qui ont faim.

Pour avoir de beaux cheveux, laissez un enfant y passer sa main chaque jour.

Pour avoir un beau maintien, marchez en sachant que vous n’êtes jamais seul, car ceux qui vous aiment et vous ont aimé vous accompagnent.

Les gens, plus encore que les objets, ont besoin d’être réparés, bichonnés, ravivés, réclamés et sauvés : ne rejetez jamais personne.

Pensez-y, si un jour vous avez besoin d’une main secourable, vous en trouverez une au bout de chacun de vos bras.

En vieillissant, vous vous rendrez compte que vous avez deux mains, l’une pour vous aider vous-même, l’autre pour aider ceux qui en ont besoin.

La beauté d’une femme n’est pas dans les vêtements qu’elle porte, son visage ou sa façon d’arranger ses cheveux.

La beauté d’une femme se voit dans ses yeux, car c’est la porte ouverte sur son cœur, la source de son amour.

La beauté d’une femme n’est pas dans son maquillage, mais dans la vraie beauté de son âme. C’est la tendresse qu’elle donne, l’amour, la passion qu’elle exprime.

La beauté d’une femme se développe avec les années. 

Texte écrit par Audrey Hepburn et lu à ses funérailles

3 juin 2018

Légende amérindienne

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Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.

Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient impuissants le désastre.

Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu.

Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : « Colibri, tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? ». Le colibri lui répondit alors : « je le sais, mais je fais ma part. »

La légende raconte que chaque animal se sentant alors concerné, « fit sa part », chacun à sa manière, et que la forêt fut sauvée.

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3 juin 2018

Léonard de Vinci

 

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"La simplicité est la sophistication suprême."

"L'homme a une grande puissance de parole, en majeure partie vaine et fausse. Les animaux en ont peu, mais ce peu est utile et vrai et mieux vaut une chose petite et certaine, qu'un grand mensonge." 

7 novembre 2017

Christophe André: Les états d'âme, un apprentissage de la sérénité

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"Trop de stress, trop longtemps, émousse peu à peu la capacité à ressentir du plaisir. Et augmente tous les états d'âme négatifs. 

 

"... si les états d'âme positifs nous rendent plus flexibles, les négatifs nous rendent plus persévérants. Et ces deux capacités sont également nécessaires à la créativité: perséverer sans s'acharner."

 

"Du coup, à journée égale, ces rémanences de tristesse feront la diférence:... on aura le sentiment d'avoir croisé plus de problèmes que les autres, alors qu'on n'a fait que s'y attarder davantage.

     ...La dysphorie (attention prolongée aux mots négatifs) nous dissuade, en quelque sorte de faire des projets plaisants, d'y goûter.

     ...Il y a aussi dans ces sombres raisonnements en boucle, la croyance que, pour résoudre un problème, il faut y réfléchir                            longuement; et que plus on y réfléchit, plus on a de chances de trouver la bonne solution. Ce qui n'est pas toujours vrai...

     ... Il y a enfin une dimension, une obsession presque, de jugement dans la rumination: ce premier mouvement réflexe, cette                       tendance à porterun jugement sur les choses (bien ou mal) et à chercher des coupables ou des responsables (soi ou les                    autres), à percevoir les problèmes comme des fautes ou des manquements (qui a mal fait?)

"Ah, les innombrables "missions à accomplir" de la pensée anxieuse! Lorsque nous sommes anxieux, le monde n'est plus composé que de "missions à accomplir". Du coup, vivre, tout simplement, devient un souci... et se reposer, ou ne rien faire, un pêché"

 

"S'affirmer, dire les choses avec calme, cela s'apprend.

     ... Il s'agit pas de ne pas renoncer à être gentil, mais de ne pas renoncer non plus à dire ce que l'on a à dire. 

     ... encore et toujours penser à la communication non violente pour exprimer ce que l'on souhaite: d'un message agressif,                       l'interlocuteur ne retient que l'agressivité, pas le message."

 

"...pardonner, ce n'est pas excuser, amnistier ou absoudre: dans le pardon, on ne nie pas la faute ou l'offense, mais on              décide de ne plus vouloir s'en venger. Cela n'implique pas non plus de relativiser l'agression... Ni de devoir se                    réconcilier.

     ... on peut et on doit décider de pardonner d'abord pour soi, pour se libérer soi-même de la haine.

     ... (haine qui rend) doublement victime de la violence subie."

 

" Tristesse - la fatigue qui entre dans l'âme. Fatigue - la tristesse qui entre dans le corps."

 

"L'adversité jour aussi un rôle important: on retrouve chez les personnes maladivement déprimées un plus grand nombre                             d'évènements de vie adverses...

       ... losqu'on se sent épuisé de lutter, se laisser couler dans la dépression est comme un refuge.

       ...peu à peu les personnes déprimées font le vide autour d'elles, car leur contact est moins agréable et plus pesant que celui des            non-déprimées.

       ... Mais pour ne plus souffrir, on renonce à vivre. On se résigne à une vie sans saveur pour n'avoir pu la vivre sans douleur."

 

"Prêter attention à ses obligations cachées. 

     ..."Je devrais", "les autres devraient", "le monde devrait"

     ... Ces croyances sont légitimes et représentent des idéaux pour la plupart des êtres humains. Mais l'incapacité à supporter que               parfois ces idéaux ne soient pas atteints peut provoquer de la souffrance en nous"

 

"Le perfectionnisme est un danger qui nous engage dans des combats épuisants, si nous les gagnons, et déprimants lorsque nous  les perdons"

       

 

 

7 novembre 2017

Thich Nhat Hanh: la sérénité de l'instant

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"La paix, c'est chaque pas"

 

"...le cadeau de notre vigilance: le sourire"

 

"J'inspire, je calme mon corps. J'expire, je souris"

 

"Arborer un sourire, c'est le signe que vous êtes le maître de vous-même"

 

"Si nous n'avons pas la joie et la paix maintenant, quand l'aurons-nous: demain, après-demain? Qu'est-ce qui nous empêche d'être heureux tout de suite"

 

"On a besoin de nourrir sa conscience à chaque moment, en choisissant son environnement avec soin"

 

"Dans ma tradition, on utilise les cloches du temple pour revenir au moment présent. Chaque fois que nous entendons la cloche, nous cessons de parler, de penser et nous revenons à nous-mêmes. ...et profitons simplement de notre respiration, ... de reprendre contact avec les merveilles de la vie qui sont autour de nous - les fleurs, les enfants, les sons"

 

"En Occident, on est tous très déterminés par nos buts. On sait où on veut aller - et on essaie d'y aller tout droit. C'est peut-être utile mais, souvent on oublie de profiter du voyage"

 

"La survie de l'humanité dépend de notre capacité à nous arrêter de courir"

 

"Il y a tant de choses dont on peut jouir. ...Quand on pratique la plein conscience, on en arrive à chérir ces choses et à apprendre à les protéger. En prenant bien soin du moment présent, on prend bien soin du futur"

 

"Quand on se sourit à soi-même, ce n'est pas de la diplomatie: c'est la preuve que nous sommes nous-mêmes, que nous avons les pleins pouvoirs sur nous-mêmes"

 

"L'illumination, la paix et la joie, personne d'autre ne vous le donnera. Le bien est en nous, et si l'on plonge profondément dans le moment présent, l'eau jaillira"

"A.J Muste: il n'ya pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin"

 

"Oeuvrer pour la paix n'est pas un moyen en soi. Chaque pas que nous faisons devrait être la paix"

 

"Le secret, c'est d'être vraiment soi-même. Quand vous êtes vraiment vous-même, vous pouvez vivre la vie au moment présent"

 

"Si l'on se met en colère contre sa colère, nous aurons alors deux colères à subir. Il vaut mieux observer avec amour et attention. ... J'inspire, je sais que la colère est en moi. J'expire, je sais que je suis ma colère. ...La vigilance n'est pas un juge. Elle ressemblerait plutôt à une grande soeur qui veille sur sa petite soeur et la réconforte d'une façon attentive et respectueuse"

 

"Comme un pompier, nous devons d'abord verser de l'eau sur l'incendie et ne pas perdre de temps à rechercher l'incendiaire. J'inspire, je sais que je suis en colère. J'expire, je sais que je dois mettre toute mon énergie à prendre SOIN de ma colère"

 

"La colère est enracinée dans notre incompréhension de nous-mêmes

     ...Les racines premières de la colère sont en nous.

     ...Je ne dis pas que quelqu'un qui nous attaque sournoisement n'ait pas à être corrigé. Mais le plus important, c'est que nous nous          occupions d'abord des graines de négativité en nous-mêmes.

     ... Chacun d'entre nous a besoin d'une réserve de graines qui soient belles, saines et suffisamment fortes pour nous aider durant            les moments difficiles. Parfois le bloc de douleur en nous est si grand qu'il nous empêche d'entrer en contact avec la fleur qui se          trouve juste devant nous. Nous comprenons alors qu'il nous faut de l'aide.

     ...Nous devons pratiquer la pleine conscience tout le temps, afin de planter en nous des graines capables de régénerer et de                  guérir. Alors quand nous en aurons besoin, ce sont elles qui prendront soin de nous."

 

"Accuser n'a absolument aucun effet positif.

     ...Pas d'accusation, pas de raisonnement, pas d'arguments, juste la compréhension. Si vous comprenez, et que vous montrez que          vous comprenez, vous pouvez aimer: la situation va changer (rajout personnel: à commencer par nous-même: ne pas                        s'accuser, se comprendre nous-même, s'aimer soi-même, la situation va changer pour nous-même)

     ... Quand nous regardons profondément, nous nous réconcilions avec nous-mêmes"

     ... L'amour réel est visible dans notre vie courante, dans notre comportement vis à vis d'autrui et dumonde (rajout personnel: et             dans notre comportement vis-à-vis de nous-même)

 

"Dès lors, elle commence à se sentir impure, souillée (jeune prostituée à Manille)- et cela la fait beaucoup souffrir.

     ...Elle se sent misérable et le sentiment e souillure lui devient un enfer.

     ... Ce n'est qu'avec les yeux de l'inter-être que la jeune fille pourra être libérée de ses souffrances. Alors seulement elle                         comprendra qu'elle porte le fardeau du monde entier. Que pouvons-nous lui offrir en échange? En regardant profondément en             nous-mêmes, nous la verrons, elle, et nous partagerons sa peine et a peine du monde entier. Alors, nous pourrons vraiment               commencer à être utiles. 

 

"Bien des gens sont conscients des souffrances du monde; leus coeurs sont emplis de compassion. Ils savent ce qui doit être fait et ils          s'engagent...

     ...Mais après une période d'implication intense, ils courent le risque de se décourager s'ils n'ont pas la force nécessaire pour                  soutenir une vie d'action. La vraie force... est dans une paix profonde et intérieure.

     ... Grâce à la clarté, la détermination et la patience - les fruits de la méditation-, nous devenons capables de soutenir une vie                   d'action et d'être de vrais instruments de la paix.

 

"Il ya beaucoup de sortes de souffrance - et elles peuvent nous couper du monde non souffrant.

     ...Vous devez offrir beaucoup d'amour pour aider une telle personne à revenir au monde (dans le cas présent, un vétéran de la              guerre du Vietnam, traumatisé par les horreurs qu'il a vues et qu'il a commises)

     ... Nous nous sommes encouragés les uns les autres à revenir à la fleur en nous - et aux arbres et au ciel bleu qui nous protègent.

 

"Car, sans être la paix, on ne peut rien pour elle. Si l'on ne peut pas sourire, on ne peut pas aider les autres à sourire"

 

"Nos vies quotidiennes, la façon dont nous buvons et mangeons ont à voir avec la situation politique du monde.

     ...Les racines de la guerre sont dans la façon dont nous vivons au quotidien - la façon dont nous développons notre industrie,                construisons notre société et consommons des biens.

 

"Le pirate, (qui viole une jeune fille boat people), coeur encore aveugle, incapable de voir et d'aimer."

 

"En comprenant les souffrances si intenses et en réalisant la compassion au milieu d'elles, vous devenez une personne joyeuse, même si votre vie est très difficile"

 

"Ne forcez pas les autres - y compris les enfants - à adopter vos vues, que ce soit par l'autorité, la menace, l'argent, la propagande            ou  même l'éducation. Cependant, au travers d'un dialogue de la compassion, aidez les autres à renoncer au fanatisme ou à                l'étroitesse d'esprit. 

     ...Soyez en contact avec ce qui merveilleux, régénérateur et capable de guérir, en vous et autour de vous. Plantez les graines de          la  joie, de la paix et de la compréhension en vous.

     ... Ayez le courage de vous élever contre les situations injustes, même si cela peut menacer votre propre sécurité.

     ... Choisir un métier qui vous aide à accomplir votre idéal de compassion. 

     ... Respectez la propriété d'autrui, mais empêchez quiconque de s'enrichir à partir de la souffrance humaine ou de la souffrance               d'autres être vivants.

     ... Ne maltraitez pas votre corps. Apprenez à le traiter avec respect. Ne considérez pas votre corps comme un simple instrument. 

     ... L'expression sexuelle ne doit pas s'accomplir sans l'amour et l'engagement."

 

"Nous devons utiliser la souffrance du XXe siècle comme un compost pour qu'ensemble nous puissions créer des fleurs au XXIe siècle"

 

"Respirer et sourire ensemble - voilà ce qu'est l'éducation pour la paix"

 

     

 

 

26 octobre 2017

Krishnamurti

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La création est quelque chose qui est des plus saint, c’est la chose la plus sacrée dans la vie, et si vous avez fait un désordre de votre vie, changez la. Changez la aujourd’hui, pas demain. Si vous êtes incertain, découvrez pourquoi et soyez certain. Si votre pensée n’est pas droite, pensez directement, logiquement. À moins que tout cela soit préparé, que tout cela soit arrangé, vous ne pourrez pas entrer dans ce monde, dans le monde de la création.

(Krishnamurti, dernier entretien, le 4 janvier 1986, à Madras:Le Futur est maintenant (« The Future Is Now ») : Dernières conférences en Inde, par J. Krishnamurti, HarperCollins, 1989. Voir également une transcription non éditée ici : Madras 04/01/1986 )

26 octobre 2017

Lama Samten

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Le bonheur n’est pas un état permanentIl faut le trouver en chaque instant, chaque jour. Il suffit de savoir méditer et s’y employer. L’émotion négative est un obstacle. Elle entraîne la souffrance qui donne naissance au mal-être. Il suffit de déterminer cette émotion négative et s’en défaire. Sachant que tous les problèmes proviennent d’émotions négatives, il faut savoir trouver, contre elles, les bons antidotes. Et arrêtons de trop penser. (Lama Samten, octobre 2017)

26 octobre 2017

Khalil Gibran: Le Sable et l'Ecume

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Tout dragon engendre un Saint Georges qui le terrasse

*

L’inspiration chante toujours

L’inspiration n’explique jamais

*

Sème une graine, la terre te donnera une fleur

Elève ton rêve jusqu’au ciel et le ciel te rendra ton être aimé

*

Ceux qui te donnent un serpent alors que tu leur demandes un poisson, n’ont peut-être rien d’autre que des serpents à t’offrir

C’est donc généreux de leur part

*

Si ton coeur est un volcan, comment espères-tu que fleurissent tes mains ?

*

L’honneur de la victime est de ne pas être l’assassin

*

Le verbeux m’a appris le silence, le fanatique la tolérance, et le cruel la bonté. Etrange, je ne leur éprouve guère de reconnaissance

*

En vérité, tu ne dois rien à personne

Tu dois tout à tout le monde

*

Dit le putois à la rose : « Vois comme je cours vite, alors que tu ne peux ni marcher, ni même ramper. »

Dit la rose au putois : « O coureur noble et agile, je t’en prie va-t’en vite ! »

*

En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin.

Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles.

Mes voisins vinrent les admirer et chacun me dit : « Quand reviendra l’automne, la saison des semailles, nous donneras-tu des graines de ces fleurs, afin que nous puissions les planter dans nos jardins ? »

*

 

12 juillet 2015

Alors, comment faire quand tout va mal malgré ces belles paroles?

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Et voilà, seulement six jours après avoir posté mon dernier message, c'est à nouveau la déprime, je n'ai plus goût à rien, tout me pèse. 

Il faut dire qu'en ce moment, je les accumule. 

Aujourd'hui, une éclaircie, alors je vais essayer d'analyser comment cette éclaircie est arrivée, et aussi comment la faire durer un peu..

Je suis en congés depuis deux jours. 

Hier je suis allée m'acheter des sandales, rien d'extraordinaire jusque là, j'en avais besoin. Et quand on sait l'effort que cela me demande de sortir de chez moi, d'aller en ville, en sachant que je vais me faire agresser par tous les chauffards, cela tient de l'exploit. J' ai trouvé deux paires, une noire et une blanche, un peu comme mon humeur du moment, tiens...

Cet après-midi, je reçois une amie, évènement qui tourne au miracle, tant ma maison est synonyme de solitude actuellement. J'ai donc pu mettre tous mes soucis de côté, pendant que j'ai arrosé les fleurs, nettoyé la terrasse, tranformé le marécage trouble qu'était devenue la piscine, en un début de bassin translucide, rangé la maison, brossé le chat. Le chat, c'est encore celui qui s'en tire le mieux. C'est un chat philosophe, mais du coup, en le regardant je me trouve parfois encore plus bête. 

Après cette intense agitation, un petit plouf dans la piscine et mes idées sont plus claires. 

Finalement, cette maison, que j'envisage de vendre parce que je n'ai plus la force de l'entretenir, que les mensualités sont chères, et qu'avec le capital que j'en tirerais, je pourrais arrêter de travailler avant l'âge légal de la retraite (en allant vers pas mal d'incertitude cependant)...finalement, cette maison, je la mérite, j'ai travaillé dur pour l'avoir. Je mérite de faire quelques brasses rafraîchissantes dans la piscine. C'est aussi ça le fruit du travail, pas seulement des soucis mais aussi un peu de bien-être. 

Et puis après m'être séchée, je retourne à mes belles phrases, et qu'est-ce que je lis ?

" Allume les hommes et ne t'attriste pas des ténèbres " dans les Dialogues avec l'ange. Mais oui, c'est exactement ça. Pourquoi est-ce que je me rends malade à mon boulot? Pourquoi est-ce que je me rends malade parce que ma fille ne veut plus me parler? Je fais tout pour changer ce que je peux changer, mais je cherche aussi à changer ce que je ne peux pas changer. Et je m'épuise, forcément. 

Mais pour "allumer les hommes", encore faut-il être une lumière. Ou une allumette. Moi je serais plutôt une allumette: frottée, consumée, jetée. La limite est là: donner le meilleur de soi-même, c'est bien, mais il faut savoir en garder un peu pour soi aussi. 

Impuissance...Je n'ai pas de solution...mais qui a dit que je devais avoir une solution à tous les problèmes? Et quelle est mon identité? Mon métier est difficile actuellement. Je rencontre de l'hostilité de la part de certaines personnes influentes de la collectivité ou je travaille. Mais mon métier ne s'arrête pas à ces seules personnes hostiles. Mon identité de mère ne s'arrête pas non plus à cette période de vie où je n'existe plus pour ma fille. Je l'ai élevé pendant plusieurs années, j'ai fait de mon mieux, et je ne dois pas l'oublier.

Et je ne suis pas qu'un métier et qu'une mère. Je suis aussi une femme, j'aime le piano, j'aime le Japon, etc.

A chaque fois que je vais mal, je rétrécis mon point de vue en focalisant sur un problème insoluble et je vais encore plus mal. Et là, le Dalaï-Lama arrive et me dit d'adopter une "perspective plus large". Et je le remercie chaleureusement.

 

 

6 juillet 2015

Dalaï-Lama: l'art du bonheur, tome 2 (le bonheur et le travail)

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Extraits du livre: "l'art du bonheur, tome 2" par Sa Sainteté le Dalaï-Lama et Howard Cutler (psychiatre, psychothérapeute)

(entre guillemets = paroles du Dalaï-Lama)

 

"Donc, quel que soit votre travail, quel que soit votre métier, de notre premier jour jusqu'au dernier, chacun de nous travaille simplement à prendre soin de soi. C'est notre tâche principale."

 

"Des millions de personnes sont soumises à différentes formes d'injustice, n'est-ce pas ? Nous devons combattre l'injustice, mais il nous faut aussi trouver des moyens d'y faire face intérieurement, apprendre à nos esprits à rester calmes, à ne pas développer de la frustration, de la haine, ou du désespoir. C'est la seule solution."

 

"Donc, vous espérez de l'avancement ou un nouvel emploi. Vous disposez de toutes les qualifications et vous avez de la valeur, mais vous n'obtenez pas ce que vous espériez. Vous commencez par penser "Oui, je méritais ce travail", mais vous pouvez choisir la manière dont vous réagirez. Vous pouvez être empli de rancoeur et de colère, ou bien vous pouvez penser au potentiel destructeur d'un tel état mental."

 

"Vous devez commencer par comprendre qu'aucune situation n'est bonne ou mauvaise à cent pour cent."

 

"Bon, d'accord, je suis moins bien payé et ce n'est pas le meilleur travail, mais si cela me permet de gagner assez pour ma famille et ma propre subsistance, je suis content, et cela me suffit."

 

"On peut aussi se dire qu'il y a plein d'autres bonnes choses dans la vie, et que l'on est, là aussi, plutôt mieux loti que certains."

 

"C'est lorsque l'on échoue, que l'on peut, par la pratique du contentement, faire la différence entre la colère, l'aigreur, la frustration, et une attitude plus calme et plus heureuse. (...) il faut penser contentement, c'est l'élément clé."

 

(...) la satisfaction dans son travail dépend de la satisfaction dans la vie en général (...)

 

"Mais c'est peut-être la situation économique mondiale ou des problèmes environnementaux qui sont à la racine du mal. Si c'est le cas, il ne sert à rien d'appréhender des choses si personnellement, de vous en prendre à la société, voire de diriger votre colère contre un patron en particulier. Celle-ci pourrait finir par se transformer en haine, laquelle risquerait de devenir incontrôlée. Et même si vous supprimiez cette personne, cela ne changera en rien la situation, n'influera en rien sur les problèmes plus vastes. (...) Vos efforts auront peu ou pas de résultats, les choses ne changeront peut-être pas énormément. Mais au moins vous transformerez votre énergie mentale, vous lui donnerez une tournure positive au lieu de sombrer dans la colère et la haine. Cette perspective plus large influera sur votre motivation, votre enthousiasme dans le travail s'en trouvera augmenté, et cela pourrait vous inciter à essayer d'obtenir des changements dont votre entreprise bénéficiera. (...) Sinon vous serez toujours malheureux dans votre travail et dans votre vie. (...) Les problèmes de la vie ne disparaîtront jamais. Il n'est tout simplement pas possible de traverser l'existence sans rencontrer de difficultés. Aucun évènement ne peut vous satisfaire à cent pour cent, non? Il y a toujours un résidu d'insatisfaction. Plus nous sommes à même de l'accepter, mieux nous parviendrons à faire face aux déceptions que nous réserve la vie."

 

"Aussi forte que soit une personne donnée, sans compagnons humains elle ne peut survivre, et sans amis certainement pas vivre une vie heureuse et satisfaisante. Donc, si dans votre travail vous faites preuve de coeur, d'affection, votre esprit sera plus serein. (...) la manière dont nous interagissons avec notre entourage, nos collègues, nos clients, notre patron, est d'une importance primordiale. Et je pense que si l'on fait un effort particulier pour cultiver de bonnes relations avec les collègues dans notre travail, (...) alors cela peut faire une différence phénoménale. Quel que soit votre travail, il pourra se révéler une source de satisfaction. Vous aurez envie d'aller travailler, vous serez plus heureux. Vous vous direz "ah, je vais au travail, je vais voir mes amis. (...) Bien sûr, ils ne seront pas toujours bien disposés à votre égard. (...) Mais cela montre comment une personne peut influer sur l'attitude d'une autre personne, ce qui implique que même une seule personne peut faire une grande différence."

 

"En fait, dans le contexte du travail, (...) si l'on vise à mieux s'entendre avec notre entourage, la chose la plus importante est de reconnaître notre interconnexion, notre interdépendance. Voilà le facteur essentiel. Avoir une compréhension claire de cette réalité. Cette conscience nous dispose mieux à travailler avec les autres, quels que soient les sentiments que l'on ait à leur égard. (...) si l'on se trouve confronté à des collègues hostiles ou des patrons très durs, il peut être utile d'adopter une perspective plus large, de réaliser que le comportement d'untel n'a rien à voir avec moi, qu'il est peut être dû à d'autres facteurs, et qu'il ne faut donc pas trop le prendre pour soi.  (...) s'agissant de cultiver un sentiment de compassion, plus profond pour les autres, celui-ci ne doit pas être biaisé; idéalement, il doit s'adresser à tous de même manière identique. (...) Certaines personnes, qui ont un interêt particulier pour la spiritualité , sont des gens qui essaient de former leur esprit (...). Pour ces derniers, ces situations deviendront des éléments de leur pratique spirituelle, et ils percevront les situations de conflit comme autant d'occasions pour mettre en pratique ces merveilleuses qualités humaines."

 

"Les problèmes commencent lorsque gagner de l'argent devient un but en soi. On perd alors de vue la raison même pour laquelle nous devons en gagner: avoir les moyens d'accomplir quelque chose."

 

"Je pense que le véritable pouvoir tient au respect que les gens ont pour vous. Le véritable pouvoir dépend de votre capacité à influencer le coeur et l'esprit d'autrui."

 

"Dans mon cas, mon attitude générale envers la vie et le travail et mon état d'esprit fondamental sont d'un grand secours. Par exemple, chaque matin je médite profondément un verset du grand maître bouddhiste du VIIème siècle Shantideva (...): "Aussi longtemps que durera l'espace, aussi longtemps que dureront les êtres pensants, que moi aussi je puisse durer et dissiper les misères du monde." (...) Je récite ces versets, j'y réfléchis et je formule l'aspiration que je consacrerai le plus possible ma journée au service et au bénéfice des autres."

 

"Mais si vous prenez un autre ouvrier qui fait exactement le même métier ennuyeux, mais qui a des intérêts à l'extérieur, qui passe du temps avec sa famille, qui sort avec ses amis, ce sera une personne bien plus heureuse. (...) Dans ce cas, sont travail peut simplement être un moyen de gagner sa vie, et il tirera sa satisfaction et son sentiment d'accomplissement d'autres domaines de l'existence. Une vie heureuse demande de la variété (...)"

 

"(...) dans la pensée bouddhiste, (...) nous affirmons que cette croyance en un "moi" unitaire, solide, permanent, est à la racine de nos souffrances mentales et émotionnelles, des états mentaux destructeurs qui font obstacle à notre bonheur."

 

" (...) le fait d'avoir une bonne compréhension de soi, une vision réaliste de ses propres capacités, peut ne pas influer sur le niveau de critique auquel vous êtes soumis, mais il peut certainement influer sur votre manière individuelle de réagir à ces critiques. La raison en est que cette vision réaliste de soi vous donne une certaine assurance, une certaine force intérieure. Vous savez ce dont vous êtes véritablement capable, et aussi quelles sont vos limites."

 

Que recommanderiez-vous à ceux qui s'identifient très fortement à leur travail? - "Je leur dirais qu'ils sont véritablement idiots! répondit-il dans un éclat de rire. (...) La manière avisée d'éviter non pas le problème de la perte de son emploi mais l'agitation mentale qui l'accompagne est dans ce cas, d'élargir son image de soi, de se voir d'abord en temps qu' être humain, capable d'amitié, de gentillesse, puis de comprendre que l'on exerce d'autres rôles qu'un rôle professionnel: on peut être un parent, un fils, un frère, on peut avoir des hobbies. Ce qui est nécessaire, c'est une approche plus équilibrée de la vie. Tout n'est pas une question de rang ou de salaire. (...) La vie humaine, ce n'est pas simplement le travail (...), et donc un peu de temps libre, un peu de vacances et un peu de temps passé en compagnie de sa famille ou de ses amis. C'est ainsi que l'on peut avoir une vie bien remplie. (...) Donc, si vous cherchez du travail et devez choisir entre plusieurs possibilités, choisissez celle qui vous permet d'être plus créatif et de passer du temps avec votre famille. Même si cela veut dire gagner moins, je pense personnellement qu'il vaut mieux choisir l'emploi le moins exigeant, celui qui vous donne davantage de liberté pour lire, participer à des activités culturelles, ou simplement jouer. Je pense que c'est le meilleur choix."

 

"Si vous le pouvez, mettez-vous au service des autres. Sinon, abstenez-vous de leur faire du mal."

 

 

 

 

4 juillet 2015

Dalaï-Lama: l'art du bonheur

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Extraits du livre: "L'art du bonheur", par Sa Sainteté le Dalaï-Lama et Howard Cutler (psychiatre, psychothérapeute)

(les phrases entre guillemets = les paroles du Dalaï-Lama)

 

"Je crois que le véritable but de la vie, c'est le bonheur." 

 

"Mais on commence par isoler les facteurs qui mènent au bonheur de ceux qui mènent à la souffrance. Après quoi, on s'attache peu à peu à éliminer les facteurs de souffrance et à cultiver ceux qui conduisent au bonheur. Telle est la voie." 

 

Mais une existence fondée sur la recherche du bonheur ne sera-t-elle pas égocentrique par nature, soucieuse de son seul plaisir? Pas nécessairement. En fait, quantité d'études montrent que les gens malheureux ont tendance à être très préoccupés d'eux-mêmes, à se replier, à broyer du noir, à refuser tout en bloc. En revanche, les gens heureux sont plus sociables, souples, créatifs et plus aptes à tolérer les frustrations de la vie quotidienne. 

 

"Mais pour jouir d'une vie heureuse et accomplie, la clé est l'état d'esprit."

 

"(...) la sérénité et la paix de l'esprit sont les garantes d'une vie de bonheur et de joie."

 

"De nos jours, les gens confondent parfois bonheur et plaisir. (...) de mon point de vue, le bonheur le plus élevé est celui que l'on atteint au stade de la Libération, quand la souffrance s'annule. C'est cela, le bonheur authentique et durable. Le vrai bonheur est plus en rapport avec le coeur et l'esprit, car celui qui dépend surtout du plaisir physique est instable. Un jour il est là, le lendemain il a disparu."

 

"En somme, le premier pas dans la recherche du bonheur, c'est l'apprentissage. Nous devons d'abord apprendre en quoi les émotions et les comportements négatifs nous sont dommageables et en quoi les émotions positives nous sont salutaires. "

 

"C'est pourquoi tous les jours, on commencera par se motiver, par se dire, en toute sincérité: "je ne vais pas gâcher cette journée. Je vais l'employer de manière plus positive. " Et le soir, avant de se coucher, on se livrera à un petit examen de conscience: "Ai-je vécu cette journée comme je l'avais prévu ?"

 

"Le respect d'une éthique de comportement, telle est l'autre facette de cette discipline susceptible de conduire à une existence plus heureuse. (...) Un esprit discipliné mène au bonheur et un esprit indiscipliné conduit à la souffrance. "

 

"Nourrir des sentiments d'affection renforce non seulement notre organisme mais aussi l'équilibre affectif."

 

"(...) j'essaie de percevoir le meilleur de chacun, (...) je n'imagine pas que l'autre puisse ne pas me respecter ou qu'il me trouve bizarre. Cette peur m'est étrangère, ce qui me rend ouvert à tout.(...) j'ai l'élémentaire conviction, j'insiste, qu'il convient d'abord de comprendre toute l'utilité de la compassion (...). C'est le facteur clé. Une fois admis que la compassion n'a rien d'infantile ou de sentimental, qu'elle est réellement digne d'intérêt, une fois perçue sa valeur profonde, alors cela vous donne immédiatement la volonté de la cultiver."

 

"Et si l'autre se montre inamical ou négatif, au moins l'aurez-vous approché avec une ouverture d'esprit qui vous laisse une certaine souplesse et latitude de changer de démarche si besoin est. (...) En revanche, sans compassion, si vous vous sentez fermé, irrité, ou indifférent, alors votre meilleur ami aura beau vous approcher, vous ne ressentirez que du malaise."

 

"Quoi qu'il en soit, j'éprouve cette impression de partage avec beaucoup de gens. (...) Moi, personnellement, je juge cela très utile, car alors cette personne, en partageant mon problème, en compatissant, m'aide à y faire face."

 

L'idée romantique de la relation intime et passionnelle avec un être unique n'est que le produit de notre temps et de notre culture. Ce modèle n'a rien d'universel. Ainsi, les Japonais semblent plus fonder leur quête de l'intimité sur l'amitié, quand les Américains ou les Européens la recherchent dans une relation plus romantique avec un amoureux ou un conjoint. 

 

"Inculquer à l'individu la valeur et les bénéfices pratiques de la compassion, c'est aussi l'amener à réfléchir sur ce qu'il ressent quand l'autre se comporte avec bonté à son égard. (...) Par quels moyens développer la compassion? La sympathie, l'aptitude à prendre conscience de la souffrance des autres est un facteur important. "

 

"Chaque fois que je rencontre des gens, je les approche à partir de nos points communs les plus élémentaires. (...) Tous, nous souhaitons le bonheur et ne voulons pas souffrir. Considérer les autres sur cette base me permet d'aller à la rencontre de mon semblable, tout simplement."

 

"Je dirais tout d'abord que la poursuite sans fin de l'amour romantique peut, me semble-t-il, affecter notre épanouissement spirituel. (...) En réalité, on se situe ici à l'opposé des relations qui reposent sur l'attention et l'affection sincère envers l'autre. Au contraire, dans ce cas précis, tout repose sur un fantasme qui, de ce fait, peut devenir une source de frustration."

 

"La compassion se définit sommairement comme un état d'esprit non violent, non offensif, non agressif. C'est une posture mentale fondée sur le souhait de voir les autres se libérer de leur souffrance, ce qui va de pair avec le sens de l'engagement, de la responsabilité et du respect d'autrui. Tse-wa, compassion en tibétain, sous-entend que l'on se souhaite de bonnes choses à soi-même. Autrement dit, rien n'empêche de commencer par alimenter ce sentiment en se souhaitant d'être libre de toute souffrance, pour ensuite le cultiver, le renforcer, et l'étendre au monde extérieur en y englobant les autres." 

 

"(...) les êtres impitoyables souffrent en général d'une forme de tristesse et de frustration -je songe à un Staline, à un Hitler. Ces gens-là sont tenaillés par l'insécurité et la peur. Jusque dans leur sommeil, cette peur demeure... Le phénomène n'est pas facile à comprendre, mais on peut affirmer que ce qui fait défaut à ces individus ne manque pas aux êtres plus compatissants: un sentiment de liberté, d'abandon, qui autorise, ne serait-ce que dans le sommeil, à se détendre et à se laisser aller. Cette liberté est interdite aux individus sans pitié: ils sont toujours sous l'emprise de quelque chose."

 

Par ailleurs, venir en aide aux autres induit un sentiment de bonheur, apaise l'esprit, atténue la dépression. (...) Ces personnes acquièrent de plus une conscience accrue de leur propre valeur. 

 

"Il n'y a vraiment pas lieu de se dérober à la souffrance: elle fait partie de la vie."

 

"En ce qui me concerne, ce qui m'aide le plus efficacement, c'est de comprendre que la souffrance constitue la nature sous-jacente de Samsara, de l'existence au stade où elle est privée de l'Eveil. Or, quand nous souffrons physiquement ou quand nous rencontrons un problème, sur le moment, notre première réaction sera: "Que c'est pénible!" La souffrance va de pair avec cette réaction de rejet: "je ne mérite pas de subir ça." Mais si à l'instant, vous étiez capable d'envisager la situation sous un autre angle et de comprendre que ce corps (...) est véritablement la base de toute souffrance, cela suffirait à atténuer cette réaction de rejet (...)."

 

"Il est possible de se libérer de la souffrance. En supprimer les causes permet d'atteindre la Libération. Selon la pensée bouddhiste, l'ignorance, le désir sans frein et l'aversion sont les racines de la souffrance. (...) Ainsi, l' "ignorance" ne renvoie-t-elle pas au manque d'informations comme on l'entend couramment, mais plutôt à une mauvaise appréciation de la vraie nature du moi et de l'ensemble des phénomènes du monde réel. Par l'introspection, en s'attachant à percevoir la vraie nature de la réalité et à éliminer toutes les plaies de l'esprit, on peut atteindre un état mental complètement purifié, affranchi de toute souffrance. Dans l'approche bouddhiste, songer que l'existence quotidienne se caractérise par la souffrance encourage à se livrer à des pratiques qui en élimineront les causes. Faute de quoi, s'il n'y avait aucun espoir, aucun moyen de s'en affranchir, la seule réflexion sur la souffrance ne serait plus que pensée morbide, et s'avérerait tout à fait négative. "

 

Avez-vous quelques suggestions sur la manière de supporter une grande perte, comme celle d'un enfant? (...) "D'abord ils songeront qu'une angoisse assez puissante pour les accabler sous le poids de la perte, un accablement qui finirait par les hanter sans relâche seraient destructeurs et dommageables, pour leur santé, et sans aucun bénéfice pour le disparu. (...) De prime abord, je vous le concède, il est humain et naturel de réagir par le chagrin et l'anxiété. Mais en laissant ces sentiments persister, vous courez un danger. Si on leur laisse libre cours, ils engendrent une forme d'égocentrisme: on ne se préoccupe plus que de soi, on se laisse écraser, on se croit seul dans l'épreuve. La dépression s'installe. Or, en réalité, d'autres individus traversent exactement la même épreuve. C'est pourquoi, si l'anxiété vous gagne, penser aux autres personnes qui vivent des tragédies similaires, voire pires encore, vous serait d'une grande aide. Une fois que vous l'aurez compris, vous ne vous sentirez plus isolé: votre sort ne se distinguera pas de celui des autres. Voilà qui est de nature à vous apporter un certain réconfort."

 

"Dans nos sociétés, le progrès technologique et le confort matériel accru ont introduit un bouleversement de la perception. Dès lors que la souffrance devient moins visible, elle n'est plus tenue pour une part fondamentale de la nature humaine - mais plutôt comme une anomalie, le signe de l' "échec" d'un système, une atteinte à notre droit au bonheur garanti! Ce type de pensée est perfide. A partir du moment où nous jugeons la souffrance contre nature, alors nous sommes mûrs pour nous mettre en quête de quelqu'un à qui en faire supporter la faute. Suis-je malheureux? Je dois être la "victime" de quelqu'un ou de quelque chose - le gouvernement, le système éducatif, des parents abusifs, une "famille déséquilibrée", le sexe opposé, une compagne ou un compagnon indifférent. Nous avons aussi la latitude de retourner la faute contre nous-mêmes: je suis la victime d'une maladie, ou d'un défaut génétique. Reporter ainsi la faute sur autrui, conserver une posture de victime, tout cela n'est qu'une manière de perpétuer la souffrance - avec la colère, la frustration et le ressentiment qui vont de pair. "

 

"Trop souvent, nous perpétuons notre douleur, nous l'alimentons mentalement en rouvrant inlassablement nos blessures, ce qui ne fait qu'accentuer notre sentiment d'injustice. Nous revenons sur nos souvenirs douloureux avec le désir inconscient que cela sera de nature à modifier la situation - en vain. (...) Lorsque nous éprouvons de la colère ou de l'aversion à l'égard de quelqu'un, si nous traitons la chose avec indifférence, il est peu vraisemblable que celà s'envenime. (...) Vous découvrez que quelqu'un tient des propos déplaisants sur votre compte? Si vous réagissez à cette information en vous sentant blessé ou furieux, alors c'est votre tranquillité d'esprit que vous détruisez. (...) Certes, vous ne pouvez pas toujours éviter les situations délicates, mais vous avez la latitude d'atténuer l'ampleur de la souffrance en choisissant de ne pas réagir."

 

Comment avez-vous fait face à vos remords? (...) "Ce remords est toujours présent, mais il ne s'accompagne d'aucune pesanteur, il n'a pas la force de me tirer en arrière. Il ne serait d'aucune utilité que je le laisse peser sur moi, devenir en pure perte une source de découragement ou de dépression, ou me priver de mes meilleures facultés."

 

"En s'exerçant à varier sa vision des choses, on saura mettre à profit certaines expériences, certaines tragédies pour acquérir une plus grande sérénité d'esprit. Il ne faut jamais oublier que chaque phénomène, chaque évènement possède plusieurs facettes. Tout est relatif. (...) Souvent, au moindre écueil, on rétrécit sa vision. Toute l'attention se concentre sur nos préoccupations. (...) Vous songerez que lorsque vous êtes réellement irrité contre quelqu'un, vous avez tendance à le percevoir négativement, tout comme, lorsque vous êtes attiré par quelqu'un, vous avez tendance à ne lui attribuer que des qualités. Mais aucune de ces deux perceptions ne correspondent à la réalité. (...) Si toutefois, en dépit de vos efforts, vous ne pouvez envisager l'autre sous aucun angle positif, alors, les choses étant ce qu'elles sont, mieux vaudra prendre le parti de ne plus y penser."

 

"Le bouddhisme est très attentif à l'attitude que l'on adopte envers ses adversaires ou ses ennemis. C'est que la haine peut devenir une pierre d'achoppement à l'épanouissement de la compassion et du bonheur. En revanche, cultiver patience et tolérance envers ses ennemis facilite tout: la compassion envers les autres coulera de source. (...) C'est pourquoi on doit s'efforcer de ne nourrir aucune haine envers son ennemi, et plutôt le saisr comme une chance qui s'offre à nous de raffermir notre patience et notre tolérance. (...) Partant de là, considérons notre ennemi comme notre grand éducateur, et avec déférence, puisqu'il nous offre cette chance précieuse. Un ennemi est chose rare. Tout comme si l'on trouvait par hasard un trésor caché dans sa propre maison, il faut se réjouir. En effet, si vous deviez aboutir dans votre pratique de la patience et de la tolérance, indispensable à la neutralisation des émotions négatives, sachez que vous le devrez tant à vos propres efforts qu'à votre ennemi."

 

Le Dalaï-Lama a expliqué dans un article qu'à titre d'exercice spirituel quotidien il récite une prière, Les Huit Versets pour l'exercice de l'âme, écrit au XIème siècle par un saint tibétain, Langri Thangpa, dont voici un extrait:

Chaque fois que je m'associe avec quelqu'un, puissé-je, au fin fond de mon âme, songer que je suis plus bas que tout et placer autrui au pinacle!

Quand je vois des êtres malfaisants, sous l'emprise du péché de violence et de l'affliction, puissé-je les tenir pour des êtres très rares et très chers, aussi précieux qu'un trésor!

Quand autrui, par envie, me maltraite, me trompe et me calomnie, puissé-je endurer la défaite et lui faire don de ma victoire!

Quand celui en qui j'ai placé grand espoir me fait grand mal, puissé-je le tenir pour un guide suprême!

Enfin puissé-je directement ou indirectement offrir bonheur et bienfait à tous les êtres vivants, puissé-je secrètement endosser toute la douleur et toute la souffrance de tous les êtres!

 

A l'inverse, à force d'être insatisfait de l'existence, on se sent submergé, on est victime de l'autre extrême, qui mène au découragement et à la dépression, à des réflexions comme: "je suis incapable de rien faire, je ne vaux rien." En l'occurence, il faut savoir alléger son esprit en songeant à ses qualités, à ce que l'on a su mener à bien, afin de sortir de l'ornière du découragement. 

 

Souffrir peut aguerrir et renforcer. Ou encore, à l'inverse, la valeur de la souffrance peut-être d'adoucir, de rendre plus sensible, plus délicat. La vulnérabilité que l'on éprouve alors peut favoriser l'ouverture vers les autres et approfondir la relation avec eux. 

 

"la méditation Tong-Len: (...) Lorsque vous subissez maladie, douleur ou souffrance, formulez la pensée suivante: " Puisse ma souffrance se substituer à la souffrance de tous les êtres doués de sensation. Que cette expérience me permette de sauver tous les êtres doués de sensation qui subissent une souffrance identique." Ainsi votre souffrance vous donnera l'occasion de prendre en charge celle d'autrui. (...) La méditation Tong-Len, autrement dénommée "donner et recevoir", ne soulagera pas la douleur physique, ne soignera pas forcément vos symptômes, mais elle vous évitera d'y ajouter une douleur ou une angoisse inutiles. (...) Cette pratique du Tong-Len peut se révéler très puissante si vous combinez cet exercice, "donner et recevoir" avec votre respiration. Imaginez que vous "recevez" sur l'inspiration et que vous "donnez" à l'expiration. Cette visualisation vous causera sûrement une légère gêne. C'est le signe qu'elle atteint sa cible: l'égocentrique qui a élu domicile en vous. A présent, méditons. "

 

"Quelles raisons avons-nous de croire qu'il est possible d'éradiquer et d'éliminer ces afflictions ou ces "illusions" de notre esprit? La pensée bouddhiste dispose de trois principes ou motifs principaux sur lesquels fonder cette conviction:

  1. Le premier principe stipule que tous les états "illusoires", toutes les afflictions, toutes les détresses ont un caractère essentiellement faussé, dénaturé, car elles prennent racine dans des perceptions erronées de la réalité. (...) Elles reposent sur l'ignorance. En revanche, toutes les émotions et tous les états d'esprit positifs, l'amour, la compassion, la perspicacité, s'appuient, eux, sur une base solide. Lorsque l'esprit traverse ces états d'esprit positifis, il ne subit aucune distorsion, aucune dénaturation. (...) Au surplus, tous ces états d'esprit positifs partagent cette caractéristique commune: on peut renforcer leur capacité et accroître leur potentiel sans limite aucune, pourvu que l'on s'y exerce régulièrement à travers une pratique constante...(...)
  2. Cela nous amène au deuxième principe sur lequel repose l'affirmation de la possibilité d'éradiquer et d'éliminer nos émotions négatives. Ce principe se fonde sur le fait que nos états d'esprit positifs peuvent agir comme antidotes à nos tendances négatives et à nos états d'esprit fauteurs d'illusions. Ainsi, ce deuxième principe veut que, plus on renforcera l'efficacité de ces antidotes, plus on sera capable d'atténuer la puissance des afflictions mentales et affectives, et plus on sera apte à réduire leurs influences et leurs effets. (...)
  3. La nature essentielle de l'esprit est pureté: c'est là le troisième principe, fondé sur la conviction que la conscience sous-jacente, élémentaire, ineffable, demeure intacte de toute émotion négative. Sa nature est pure, un état de pureté que l'on désigne ainsi: "L'esprit de Lumineuse Clarté". Cette nature fondamentale de l'esprit, c'est aussi ce que nous nommons Nature de Bouddha.

 

Dans la dépression, ce sont les pensées défaitistes et négatives qui sous-tendent le mal. (...) Le psychothérapeute (...) va corriger activement ces pensées dénaturées en rassemblant des informations et des éléments de preuve qui viennent les contredire ou les réfuter ("j'ai travaillé dur pour élever mes deux enfants", "j'ai un don pour le chant", "je suis fidèle en amitié", "j'ai tenu le coup dans un métier difficile", etc.).

 

"Je ne peux que le répéter: pour cultiver la patience et la tolérance, il faut de l'enthousiasme et fortement le désirer. Plus fort sera l'enthousisame, plus grande sera l'aptitude à résister aux épreuves. Dans la pratique de la patience et de la tolérance, c'est en fait dans un combat qu'on s'engage. Et dans ce combat, ce  que l'on vise, c'est la victoire. (...) C'est pourquoi celui qui l'emporte contre la haine et la colère après un parcours aussi ardu mérite d'être considéré comme un véritable héros. C'est là que l'enthousiasme prend sa source. L'enthousiasme résulte de la connaissance des effets bénéfiques de la tolérance et de la patience, et des effets destructeurs, négatifs, de la colère et de la haine. (...) C'est pour cela que l'on compare la haine à un ennemi. Cet ennemi intérieur n'a d'autre fonction que de nous faire du tort, que de nous détruire, à court et à long terme. C'est notre véritable ennemi, notre ennemi suprême. (...) la haine, elle, ne possède aucune autre fonction, ne vise aucun autre objectif que de nous détruire. Une fois qu'on l'a compris, cela devrait suffire pour nous décider à ne jamais laisser la moindre prise à cet ennemi."

 

"Dès lors que la patience et la tolérance découlent de l'aptitude à rester ferme et inébranlable, il ne faut pas y voir un signe de faiblesse et de renoncement, mais plutôt un signe de force. Réagir de la sorte suppose d'avoir de la retenue, ce qui est l'apanage d'un esprit fort et discipliné. (...) Voilà ce que j'appelle l'humilité authentique. Selon moi, la vraie tolérance, la vraie patience supposent autodiscipline et retenue - la conscience que l'on aurait pu agir autrement, plus agressivement, mais que l'on en a décidé autrement. (...) Pour comprendre comment faire preuve de tolérance envers ceux qui nous causent du tort, il ne faut pas se méprendre et croire qu'il s'agit d'humblement tout accepter. (...) si on laisse faire - quel que soit le tort ou le crime - , alors le danger existe que l'autre prenne tout simplement l'habitude d'agir négativement à notre égard. (...) Le résultat final, ou le produit de la patience et de la tolérance, c'est le pardon."

 

" Par exemple, les grandes figures spirituelles sont celles qui ont fait voeu d'éradiquer tous les états d'esprit négatifs, afin d'être en position d'aider tous les êtres doués de sensation dans leur quête du bonheur. Ils ont cette vision et cette aspiration, qui requièrent une énorme confiance en soi. Cette confiance est capitale car c'est elle qui vous donne l'intrépidité d'esprit qui accompagne l'accomplisssement des plus hautes amibitions."

 

"Plus vous serez honnête, plus vous serez ouvert, moins vous aurez peur, parce que vous n'éprouverez plus aucune anxiété à l'idée d'être exposé ou révélé aux yeux des autres. Plus vous serez honnête, plus vous aurez confiance en vous."

 

Ce concept de "haine de soi". (...) lorsque notre comportement n'est pas à la hauteur de l'image idéalisée que l'on a de soi. (...) la haine de soi sévit dans toute la culture occidentale. (...) "Par conséquent, les personnes qui s'engagent dans la pratique bouddhiste et qui souffrent de dégoût de soi devraient prendre soin d'éviter de trop considérer la nature douloureuse de l'existence, ou l'insatisfaction qui la sous-tend. Au lieu de quoi, ils devraient plutôt se concentrer sur les aspects positifs de l'existence, apprécier le formidable potentiel qui existe en chacun de nous, en chaque être humain. Et en y réfléchissant, ils seront à même d'étoffer le sens de leur propre valeur et leur confiance en eux."

 

Il (le Dalaï-Lama) a beau être aussi une figure de premier plan du bouddhisme, ce ne sont pas ses conceptions philosophiques complexes que beaucoup de gens jugent les plus attirantes, mais plutôt sa chaleur, son humour, et son approche réaliste de la vie. 

 

"Je crois essentiel de prendre la pleine mesure de notre potentiel d'êtres humains et de reconnaître l'importance de la transformation intérieure. On doit y parvenir à travers ce que l'on pourrait appeler un processus de développement mental. Parfois, c'est ce que j'appelle avoir une dimension spirituelle dans la vie."

 

"La variété des individus appelle une variété de religions. Le but de la religion, c'est le bienfait des gens (...) Quel que soit l'endroit où l'on vit, il faut intégrer ces enseignements dans sa vie personnelle, pour y puiser une force intérieure. Et il faut aussi acquérir une connaissance approfondie des idées qui font une religion, pas seulement au niveau intellectuel, mais en les ressentant intensément, pour qu'elles fassent partie de l'expérience intérieure."

 

"La religion devrait servir de remède pour aider à résorber les conflits et la souffrance du monde au lieu d'être une source de conflit supplémentaire." 

 

"Selon moi, la prière est, principalement, un aide-mémoire journalier de nos principes et de nos convictions les plus profonds. Moi-même, je répète certains versets bouddhiques tous les matins. Ces versets s'apparentent à des prières, mais en fait ce sont des aide-mémoire. Ils me remémorent comment parler aux autres, comment les aborder, comment affronter les problèmes de la vie quotidienne, ce genre de choses. (...) Au total, ma pratique journalière, mes prières, si je m'y consacre sans me presser, me prennent quatre heures par jour. (...) si vous comprenez cette pratique spirituelle en son sens véritable, alors vous pourrez y consacrer les vingt-quatre heures de votre journée. La vraie spiritualité est une attitude mentale que vous pouvez pratiquer à tout moment. (...) Pareillement, si vous êtes sur le point de perdre votre calme, soyez attentif et dites-vous: "Non, ce n'est pas la bonne façon de faire." (...) pour un méditant parvenu à un certain degré de stabilité et de conscience, tout évènement, toute expérience auxquels vous êtes exposé interviennent comme une sorte d'enseignement. (...) Aussi dans cette perspective, même lorsque vous êtes confronté à des scènes de violence et de sexe, à la télévision et au cinéma, il vous est loisible d'être surtout attentifs aux effets dommageables de ces comportements extrêmes. Ensuite, au lieu de vous laisser totalement submerger par ces visions, vous prendrez plutôt ces scènes comme une sorte d'indicateur de la nocivité des émotions non contrôlées."

 

"Par exemple, même lorsque je pense aux communistes chinois qui ont causé tant de torts à une partie du peuple tibétain, ma formation de bouddhiste me permet d'éprouver une certaine compassion envers les tortionnaires. Je comprends en effet que ces derniers étaitent en réalité poussés par d'autres forces négatives."

 

"L'engagement dans quelque groupe religieux que ce soit peut suffire à créer un sentiment d'appartenance, des liens communautaires, un rapport attentif à ses correligionnaires."

 

"Ensuite, il y a un autre niveau de spiritualité. C'est ce que j'appellerais la spiritualité élémentaire: il s'agit des qualités humaines de base, la bonté, la gentillesse, la compassion, le souci des autres. Que l'on soit croyant ou non-croyant, cette sorte de spiritualité est essentielle. Personnellement, je considère ce second niveau de spiritualité comme plus important que le premier, car, en dépit de tout ce qu'une religion peut avoir de merveilleux, elle ne sera jamais reconnue et acceptée que par un nombre limité d'êtres humains, (...)"

 

 

 

 

 

1 juillet 2015

Dialogues avec l'ange

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Extraits du livre: "Dialogues avec l'ange", recueilli par Gitta Mallasz. 

 

"C'est au plus profond de la nuit que se manifeste la lumière."

 

"Le vouloir est un mur et non une marche."

 

"La grandeur de l'obstacle n'est pas punition mais confiance." 

 

"Votre souffrance dure aussi longtemps que vous ne Le reconnaissez pas en tout." 

 

"Allume les hommes et ne t'attriste pas des ténèbres. "

 

"Ne corrige pas le mauvais, mon serviteur, mais augmente le bon." 

 

"Fais attention à cela: le "il faut", la contrainte, c'est la mort. "

 

"Le désespoir, le doute sont manque d'unité. Ne demeure pas dans la dualité." 

 

"L'Homme est le sceptre dans la main de Dieu." 

 

"Ce n'est pas la mort qui est mauvaise, mais la tâche non accomplie. Le fruit, lorsqu'il est mûr, tombe tout seul." 

 

"Ce qui est pour la plante croissance, est pour l'animal mouvement, et pour l'homme: "donner." (...) Si vous ne donnez pas constamment, vous dépérissez." 

 

"Toi, donne la faim! et non la satiété!"

 

"Ce qui est sève pour la plante , est joie de vivre pour l'homme." 

 

"Sois toujours pleine de joie, envers tous, envers tout! Envers toi-même aussi!"

 

"Tu ne rayonneras pas, si tu oublies de le demander. La demande est nécessaire. Ne sois pas tiède à demander, demande toujours! Constamment!"

 

"Tu accueilles en toi le mal et tu le transformes en bien. Car le mal n'existe pas, mais seulement la force non transformée." 

 

"Le rideau s'appelle "je". Si tu l'ouvres, tu seras Lui." 

 

"Tout animal sait pleurer, gémir. Sourire, seul l'homme le sait. C'est la clef. Ne souriez pas seulement lorsque vous êtes de bonne humeur! Votre sourire est sourire créateur!"

 

"Le sourire élève au dessus de tout. Le sourire intérieur est la condition première." 

 

"Avez-vous observé où vous en êtes lorsque vous ne pouvez pas sourire? Dans la boue, dans la boue gluante." 

 

"C'était" - est omission, "ce serait bon" - incapacité, "c'est bon" - suffisance. Que ta parole soit: "que ce soit!"

 

"Qui mange la vie est éternellement affamé. Qui donne la vie est éternellement agissant avec Lui. Ainsi se comble le vide." 

 

"Le monde a soif - en vous la source. Le monde hurle - en vous le silence. Le monde pleure - en vous le seul baume."

 

"Désastre, ténèbres, guerre ne sont que manque de fruits. C'est Lui - la faim des affamés, Lui, la demande - s'il n'y a pas de pain, Lui, le pleur - s'il y a souffrance, et Lui, le cri - s'il y a manque." 

 

"Celui qui demande pour lui-même avale les rayons. Celui qui ne demande plus pour lui-même: agit."

 

"Celui qui croit en Dieu - s'égare. Ne mettez plus votre foi en Lui - soyez Un avec Lui!"

 

"Malédiction est: "je dois". Délivrance est: "je peux.""

 

"L'amour immense avec lequel tu cherches Dieu se languit. Tu ne peux jamais l'atteindre, car tu es Un avec Lui. (...) L'Unité, c'est cela le miracle." 

 

"Ne dis pas: "je L'aime" - mais aime tout. C'est cela l'amour de Dieu." 

 

"La force qui manque son but, la dévastatrice, la destructrice ne s'arrêterait jamais, s'il n'y avait pas de faibles, s'il n'y avait pas de victimes pour l'absorber. (...) Le persécuteur trouve le persécuté et la mort est rassasiée. (...) Le faible sera glorifié. L'Agneau ne sera plus égorgé sur l'autel"

 

"La pensée est matière, pesante, chancelante, aveugle, qui attire ves le bas. Elle est serpent qui mord sa propre queue." 

 

"Le corps n'est rien d'autre qu'Amour devenu matière."

 

"Que la paix descende sur vous, mais donnez-là aux autres"

 

"La vie extérieure se précipite dans l'abîme, dans la nuit éternelle. Vous vivez heureux dans la Lumière, là-haut"

 

"Ne mettez pas dans votre bouche l'Hostie, mais soyez l'Hostie!"

     Que les méchants, l'ivraie vous mangent et ils deviendront blé. Et les justes aussi. Ne faites pas de distinction!

     La bouche des justes vous accueillera et l'Hostie leur sera douce, mais dans la bouche des méchants, elle sera feu terrible, feu qui           chasse tout ce qui est faux"

 

"Si ton coeur est uni à Lui, alors la plaie guérit"

 

"Qu'est-ce que le mental? Non pas conducteur mais conduit"

30 juin 2015

Le Nuage de l'Inconnaissance

 

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Extraits du livre: "Le Nuage de l'Inconnaissance" (traduction et introduction par Alain Sainte-Marie)

 

Introduction: 

  • Pour "connaître" Dieu, il faut faire l'expérience de sa présence, qui pour un chrétien, est amour. 
  • Dans cet amour pour celui qui est le principe de toute unité, l'ame retrouve son unité perdue dans la multiplicité des raisons formelles. 
  • L'union à Dieu un et trine est donc une dynamique fondée sur l'amour, principe d'attraction, d'unité et de ressemblance. En fait, les mots "Unité", "Amour", et "Dieu" désignent une seule et même réalité, puisque l'unification de l'âme par l'amour rend semblable à Dieu. Nos divisions et nos adversités internes s'estompent de manière mystérieuse au contact de la simplicité de cet Autre qu'est Dieu. 
  • Dieu se donne proportionnellement à la force de notre désir et à notre capacité à le recevoir.
  • L'union d'amoureuse connaissance se reconnait dès l'instant où notre devenir ne dépend plus tant des caprices de l'imagination que de la présence créatrice de Dieu en nous et hors de nous, présence qui se manifeste dans l'amour indifférencié des créatures en Dieu. 
  • Cette dialectique de l'être et du néant est avant tout vécue sur le plan du désir qui, parce qu'il procède de la plénitude ontologique de la Divinité seule capable de le satisfaire, se heurte à l'insatisfaction quand il s'obstine à rechercher sa complétude dans ce dehors de lui-même qu'est le néant du monde. Hors de la plénitude du vide ineffable, il n'y a que le rien d'un néant indicible. 
  • L'amour, écrit Nocolas Bokov, est le degré suprême de l'attention.
  • L'âme pleure ainsi à à la vue de son propre néant jusqu'à ce que Dieu lui fasse connaître qu'elle ne peut rien sans lui. 

 

Dans une large mesure, lecture et méditation ne font qu'un.

 

Aussi, par une très grande grâce, Dieu fit-il s'embraser ton désir en y fixant un lien de langueur par lequel il te mena vers une manière d'être et un genre de vie plus religieux. 

 

Car le moyen le plus sûr et le plus rapide d'aller au Ciel est le désir, non la marche.

 

De fait, ce n'est pas sur ce que tu es ni sur ce que tu as été que Dieu pose ses yeux pleins de miséricorde, mais sur ce que tu choisis d'être.

 

Tous les hommes ont des raisons de s'affliger, mais plus particulièrement celui qui connaît et qui ressent qu'il est.

 

Crois-moi, en vérité, bien souvent la patience dans la maladie et dans diverses autres tribulations est bien plus agréable à Dieu que toutes les dévotions qu'il te plaît de faire lorsque tu es en bonne santé. 

 

 

 

30 juin 2015

Sainte Bernadette: Les écrits de Sainte Bernadette et sa voie spirituelle

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Extraits du livre: "Les écrits de Sainte Bernadette et sa voie spirituelle" présentés par André Ravier S.J.

 

Prière à la Sainte Vierge, extrait: 

     Il y a des moments dans la vie, où on est las, où on a besoin de repos, d'abri; (...) Marie, alors, son coeur immaculé, sa douce mémoire, son souvenir maternel, doivent être le repos, le gîte où l'on se retire...Ah! certes, comme elle a fait sa route au milieu des fatigues et des épreuves! comme elle a monté avec son fils, la voie qui conduit au Calvaire, sans se lasser ni se reposer même!... Et, ce que Notre-Seigneur n'a pas accordé à sa Mère, il nous l'a donné à nous; Marie n'avait pas une autre Marie pour s'appuyer sur elle... Ah! heureuse âme qui a su trouver cet abri, ce refuge! Il n'est ni ennuis, ni dégoûts, ni craintes dont on ne se repose quand on se retire dans ce coeur maternel et qu'on lui dit: Eh! bien, je suis fatigué, je ne sais plus comment avancer, comment continuer la route...O ma Mère, je me repose en vous.... Obtenez-moi la paix pendant l'orage; couvrez-moi, gardez-moi... Elle nous protège, nous abrite, même nous fait sommeiller, comme une bonne mère endort et berce son enfant; et s'il nous faut de la force, elle nous apprend à fortifier notre faiblesse, en nous conduisant au coeur de Jésus-Crucifié! Là nous nous appuierons et nous vaincrons!...(...)

 

Et vous, âme délaissée, méprisée peut-être de toutes vos soeurs, ne pleurez-pas, réjouissez-vous, Dieu, jaloux de votre coeur, permet que vous ne rencontriez qu'affliction et amertume dans vos soeurs qu'afin que votre coeur soit affranchi de toute affection humaine; si vous aviez deux coeurs, vous pourriez en donner un au Bon Dieu et l'autre à la créature. Je n'ai qu'un coeur, par conséquent, désormais, Dieu seul doit y régner et le posséder tout entier. Le monde me le demandera souvent, mais ce sera pour le gâter. Dieu me dira continuellement: "Ma fille, donne moi ton coeur pour le purifier et le sanctifier de plus en plus. " 

 

Conseils du P. Douce.

 Lisez de temps en temps quelques versets du chapitre du dernier livre de l'Imitation de Jésus-Christ, qui traite du chemin royal de la Sainte Croix. 

 

...elle n'a plus d'autre emploi à Saint Gildard que "l'emploi de malade". 

 

Obéir, c'est aimer. 

 

De tous ces écrits de Sainte Bernadette, un mot se détache, fulgurant - encore un mot familier à Saint Paul, mais aussi le mot par excellence de l'humble et du pauvre: "remercier". Il résume, à lui seul, tout ce que nous avons dit et tout ce que nous pourrions dire de Sainte Bernadette (...) La reconnaissance est un sentiment instinctif, spontané chez Bernadette: on pourrait soutenir que c'est son attitude fondamentale. Remercier Dieu, remercier tous ceux qui s'intéressent à elle, c'est, chez elle, un besoin du coeur. (...) Et ce geste signifie essentiellement que Bernadette considère que tout ce qui lui arrive est gratuit. (...) L'action de grâces, le merci à Dieu et le merci aux hommes, donne aux écrits de Bernadette, comme à son âme, une note rare de joie et de courage, en même temps que de pauvreté. 

29 juin 2015

Gandhi: tous les hommes sont frères

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Extraits du livre: "tous les hommes sont frères", de Gandhi

Bien entendu, je donne ici au mot "religion" son sens le plus large de connaissance de soi et d'épanouissement intérieur. 

 

Tout ce qu'il m'a été donné de pouvoir faire dans ma vie est dû principalement au fait qu'à travers mes limites, j'ai découvert l'action d'une force autre que la mienne. 

 

Toute ma vie, j'ai été habitué à ce que les autres se trompent sur mon compte. C'est le lot de tout homme public. Il lui faut une solide cuirasse; car s'il fallait donner des explications pour le justifier quand on se méprend sur vos intentions, la vie deviendrait insupportable. 

 

Je prétends qu'il est impossible d'arriver à une réalisation parfaite tant que nous sommes dans ce corps. Mais de toute façon, ce n'est pas nécessaire. Il suffit d'avoir une foi vivante et inébranlable pour atteindre les plus hauts sommets qui soient accessibles à notre nature. Dieu n'est pas extérieur à notre enveloppe de chair. Par conséquent, toute preuve tirée du dehors n'a que peu de valeur, pour ne pas dire aucune. Nous ne pourrons jamais Le percevoir au moyen des sens. Il est au-delà. Nous pouvons Le pressentir, à condition de nous retirer de nos sens. La musique divine ne cesse jamais de faire entendre ses harmonies en nous-mêmes, mais la vie des sens est si bruyante qu'elle noie cette subtile mélodie, différente de tout ce que l'ouïe peut discerner et infiniment supérieure à toute réalité sensible.

 

Dieu n'est ni au ciel ni aux enfers mais en chacun de nous. C'est donc en me consacrant au service de l'humanité que je pourrai, un jour, voir Dieu. 

 

Les religions représentent des routes différentes qui convergent au même point. Peu importe si nos chemins ne sont pas les mêmes, pourvu que nous atteignions le même but. 

 

Si un homme parvient au coeur de sa propre religion, il se trouve, de ce fait, au coeur même des autres religions. 

 

Je me méfie de ceux qui proclament leur foi aux autres, surtout lorsqu'ils ont en vue de les convertir. La foi n'est pas faite pour qu'on en parle, mais pour qu'on la vive. Alors, d'elle-même, elle se propage. 

 

La prière m'a sauvé la vie. Si la prière ne m'avait pas secouru, depuis longtemps j'aurais perdu la raison. Je traversais alors les épreuves les plus dures de ma vie, publique et privée. Elles me plongèrent un certain temps dans un véritable désespoir. Si j'ai pu m'en remettre, c'est bien grâce à la prière. 

 

Je n'ai aucune révélation spéciale de la volonté de Dieu. Je suis intimement persuadé qu'il se révèle quotidiennement à chacun de nous; mais nous nous bouchons les oreilles pour ne pas entendre la "petite voix tranquille". 

 

...même les athées n'ont jamais mis en doute la force inéluctable de la vérité...C'est pourquoi je fus amené à dire: "la Vérité est Dieu", plutôt que "Dieu est Vérité". ... Qu'est-ce que la Vérité?.... La Vérité réside dans le coeur de tout homme. Mais nous n'avons pas le droit de contraindre les autres à agir selon notre propre manière de voir la vérité.

 

Il n'est pas de plus haute religion que la Vérité et la Droiture. 

 

On ne doit jamais pactiser avec l'erreur, quand bien même elle serait soutenue par des textes sacrés. Une erreur ne devient pas vérité parce que tout le monde y croit, pas plus qu'une vérité ne peut devenir erreur lorsque personne n'y adhère. 

 

La goutte d'eau participe à la grandeur de l'océan, même si elle n'en a pas conscience. Mais aussitôt qu'elle veut s'en séparer, elle se dessèche. 

 

Je ne crois pas qu'un jour, il 'y aura plus qu'une seule religion sur terre. Cela m'incite d'autant à tout faire pour trouver un dénominateur commun aux différentes religions et à favoriser ainsi un climat de tolérance entre toutes. 

 

Ce n'est pas être non-violent que de se contenter d'aimer ceux qui nous aiment. La non-violence commence à partir de l'instant où l'on aime ceux qui nous haïssent. 

 

Supposons que le gouvernement fasse passer une loi qui m'atteint dans certains de mes intérêts. Si je recours à la violence pour faire abroger la loi, j'emploie ce que l'on peut appeler la force du corps. Si, au contraire, je n'obéis pas à la loi tout en acceptant d'encourir les sanctions prévues, je mets en oeuvre la force de l'âme; ce qui suppose le sacrifice de soi. 

 

L'Histoire abonde en exemple d'hommes qui, morts avec courage et en pardonnant à leurs adversaires, ont réussi à convertir le coeur des plus acharnés d'entre eux. 

 

Mais la non-violence n'admet pas qu'on s'enfuie du danger en laissant les siens sans aucune protection. Je ne peux que préférer la violence à l'attitude de celui qui s'enfuit par lâcheté.

 

Tout mouvement qui se respecte passe par cinq phases: l'indifférence, la raillerie, les injures, la répression et l'estime. 

 

Ma tâche sera terminée si je réussis à convaincre l'humanité que chaque homme ou chaque femme, quelle que soit sa force physique, est le gardien de sa dignité et de sa liberté. Cette protection est possible même si le monde entier se retourne contre celui qui est seul à résister. 

 

De tous les maux dont l'homme s'est lui-même rendu responsable, nul n'est plus dégradant, révoltant et brutal que son exploitation éhontée de la meilleure moitié de l'humanité, qu'on appelle à tort le sexe faible. Des deux, c'est le sexe féminin qui est le plus noble car encore aujourd'hui il incarne le sacrifice, la résignation, l'humilité, la foi et la sagesse. 

 

La souffrance a des limites bien définies. Il peut être à la fois sage et déraisonnable de supporter la souffrance; lorsque la limite est atteinte, vouloir aller au-delà ne serait pas faire preuve de sagesse mais le comble de la folie. 

28 juin 2015

La Rochefoucauld

 

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La confiance fournit plus à la conversation que l'esprit.

28 juin 2015

André Malraux

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Juger, c'est ne pas comprendre. 

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paroles qui font du bien, méditations quotidiennes
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